Nous avons vu dans nos précédent billets les notions de choix d’ouverture du diaphragme (pour obtenir une profondeur de champ plus ou moins importante) et de vitesse (pour figer le mouvement d’un sujet).
Mais qu’en est-il des incidences techniques et artistiques de nos choix de paramètres ?
Pour y voir plus clair, il est impératif de s’attarder sur un des fondamentaux de la photo, à savoir l’exposition.
L’exposition correspond à la quantité de lumière qui va atteindre le capteur.
Trop de lumière, photo « blanche », sur-exposée. Pas assez de lumière, photo « sombre », sous-exposée.
Pour déterminer l’exposition, l’appareil (ou l’utilisateur) devra maîtriser la vitesse d’obturation (temps de pose) et l’ouverture du diaphragme (pour des raisons de simplicité, nous n’aborderons pas aujourd’hui la sensibilité qui est le troisième paramètre jouant sur l’exposition).
Grace à ce couple vitesse d’obturation/ouverture de diaphragme, le photographe pourra paramétrer son appareil afin d’obtenir la bonne quantité de lumière qui atteindra le capteur (sur la base de la mesure de lumière donnée par son appareil).
Mieux encore, en mode priorité vitesse, l’appareil proposera automatiquement l’ouverture adéquate.
En mode priorité diaphragme, le photographe choisira son ouverture et l’appareil ajustera la vitesse d’obturation (temps de pose).
Concrètement, sachez qu’une grande ouverture (de type f/2,8) permettra au capteur d’obtenir rapidement la lumière nécessaire à une bonne exposition sur la base d’une vitesse d’obturation relativement rapide.
A contrario, un diaphragme fermé entraînera un temps de pose plus long.
ATTENTION : le choix d’une ouverture et d’une vitesse pour obtenir une bonne exposition sont des choix techniques. Ceci ne doit pas se substituer aux choix créatifs du photographe (effet de mouvement, zone de netteté réduite etc.)
Deux exemples :
- Une photo de paysage demande une grande profondeur de champ (et donc un diaphragme fermé). Pour avoir une bonne exposition, l’appareil travaillera donc sur une vitesse d’obturation lente. Ce temps de pose obligera peut-être même dans certain cas l’utilisation d’un trépied pour éviter un flou de bougé.
- Un portait bien isolé et détaché de son arrière-plan : Vous avez choisi une grande ouverture pour avoir une zone de netteté très courte. La grande ouverture permettant d’obtenir très rapidement la quantité de lumière nécessaire, la vitesse d’obturation sera très rapide.
Nous verrons prochainement le troisième paramètre jouant sur l’exposition : la sensibilité.
Et c’est là que les choses deviennent réellement intéressantes : L’interaction entre ces trois éléments devient la clé de la créativité !
Bon amusement !